Mo et le ruban rouge

un spectacle grand format à voir en famille

d’abord sous la forme d’une déambulation, un parcours dans la ville,
puis en fixe sur une vaste esplanade.

Le spectacle évoque le récit d’un enfant séparé de sa famille, son parcours fantasmé vers une nouvelle vie. Mo est blotti sur lui-même. On entend le son des vagues aller et venir. Il tient un paquet cadeau défraichi entre ses bras. Il dort. Il rêve les rires, les voix des personnes de sa famille, la fête pour son anniversaire, son cadeau, puis l’explosion, les cris, la panique. Des gens l’emmènent, l’absence. Le jeune garçon se réveille seul. Il porte un gilet de sauvetage. Il n’y a rien autour de lui, plus rien, que son paquet. Mais le cadeau s’échappe, déployant un long ruban rouge. L’enfant court à sa poursuite, donnant lieu à une quête dans la ville.

Nous avons imaginé un spectacle joyeux, enfantin, ludique, sensible et poétique. Le ruban entoure le cadeau, puis se déploie, se transforme. Il devient l’élément central des scénographies animées qui dialoguent avec le jeune garçon, avec les espaces, et avec le public. Notre parcours est jalonné d’épreuves, mais aussi de rencontres étonnantes.

Mo et le Ruban Rouge met en jeu de très grandes marionnettes, des objets animés et des scénographies évolutives. Sans parole, l’histoire se raconte en gestes et en musique, en mouvement dans les rues et sur les places, par le dialogue du jeune garçon avec le monde qui l’entoure. Les espaces de jeu deviennent le support d’une écriture marionnettique graphique et sonore, pensée pour un très large public.

création 2019
durée : 75 minutes

direction artistique : Benoît Mousserion
composition musicale : Patrick Ingueneau
animation vidéo : Julien Dexant et Jeanne Mathieu
création et régie lumière : Mathieu Marquis // Erwan Crehin
création et régie pyrotechnie, SFX : Adrien Toulouse
régie générale : Bérangère Pajaud
régie pyrotechnique, SFX : Xavier Woerly
régie vidéo : Guillaume Robin // Jean-Sébastien Charrier
régie son : Laurent Savatier
animation de Mo : Anne Marquis, Virginie Dumeix, Maïa Frey, François Martin, Jean-Noël Prosper, Johan Pires, Laurent Boulé
animation des objets : Yorrick Tabuteau, Bérangère Pajaud, Sebastien Guillet, Cédric Lusseau, David Legros // Geoffroy Robert, Emilio Pin, Stéphane Abrioux, Léon Zongo

Ainsi va le monde
de l’enfant blessé :
face à la mort, il conserve
un lambeau de bonheur
qui lui permet de dépasser l’atrocité du moment.

Boris Cyrulnik

Il y a eu la photographie d’Alan Kurdi, retrouvé mort sur une plage de Turquie. On pouvait penser qu’il dormait, qu’il allait se réveiller. Il y a eu le démantèlement de la jungle à Calais, et la découverte de nombreux mineurs isolés. Des enfants. Dans le monde, des dizaines de millions d’enfants sont actuellement réfugiés ou déplacés. 300.000 d’entre-eux marchent sans leurs familles, animés par l’espoir de plus de sécurité et de liberté. Ils fuient le Soudan, l’Erythrée, le Myanmar, la Syrie, l’Afghanistan, la Centrafrique, le Burundi, l’Ukraine, Gaza … Ils fuient les violences, les mauvais traitements, la faim et la maladie, ils fuient la mort. Il y a aussi les recherches de Boris Cyrulnik sur la résilience : accéder à un nouveau développement après avoir vécu un traumatisme. Il y a eu la naissance de mon fils. Tout s’est mélangé. 

Benoît Mousserion