Notre géant traverse les villes, une valise à la main. On devine sur les façades la silhouette de l’étranger. Ce soir-là, il n’arrivera pas dans le secret, il ne marchera pas dissimulé. Ce soir-là, tous réunis, nous accueillerons le migrant, ce soir-là, nous souhaiterons la bienvenue à l’étranger. Alors certainement qu’il prendra un peu de temps avec nous, certainement qu’il ouvrira sa valise. Et alors ! Et alors nous partagerons ses histoires, ses musiques, ses images et ses danses.
Ensemble nous mélangerons nos mondes.
Alors que l’on reparle de frontières oubliées, j’ai envie d’imaginer nos mondes, habituellement invisibles, prendre forme au-dessus de nos têtes. J’ai envie que nous les parcourions, curieux de nos architectures intimes.