la cabane à Plume(s)
implantation d’une semaine avec installation plastique et construction de la déambulation finale avec des habitant.e.s
spectacle en trois actes sur 24H
création mai 2023
le spectacle
utiliser l’image de la cabane pour questionner notre rapport au monde
Pendant le premier confinement, mon fils construisait des cabanes au milieu du salon en tendant des couvertures entre les fauteuils, la table et le canapé. Je l’observais et je me revoyais faire la même chose à son âge, comme la plupart des enfants. Il s’agit-là d’un acte émancipateur : constituer son propre monde en dehors du monde des adultes. Qui d’autre utilise une cabane ? Des personnes pratiquant une activité solitaire, comme les bergers ou les pêcheurs, les jardiniers, certains artistes, des poètes ; des personnes qui souhaitent vivre différemment aussi, ou qui n’ont pas les moyens d’habiter dans un logement classique. J’ai pensé aux personnes sans domicile, aux camps de personnes migrantes, aux 150 bidonvilles français. J’ai aussi pensé aux ZADistes qui luttent pour la protection d’un espace naturel menacé, et aux gilets jaunes qui ont installé des cabanes sur les ronds-points. Par choix ou contraints, pour contester ou résister, toujours pour s’abriter, les personnes qui fabriquent, utilisent, partagent des cabanes se positionnent en marge du monde global. Je souhaite utiliser cette posture, cette image de la cabane pour questionner notre rapport au monde, pour évoquer le fragile équilibre qui nous abrite. Parce que la cabane c’est aussi cela : une construction fragile, réalisée avec les matériaux trouvés sur place, n’utilisant que l’essentiel, et ne disposant que d’une frontière ténue entre le dehors et le dedans, entre le privé et le public, entre l’intime et l’universel.
le territoire de jeu et ses habitant.e.s, des éléments essentiels du récit
Le spectacle mettra en jeu une enfant d’une dizaine d’années. On ne sait pas si elle habite ici ou si elle vient d’ailleurs, son monde à elle, c’est sa cabane, et sa cabane est menacée. Je ressens le besoin d’envisager différemment notre rapport au temps et à nos espaces de jeu. Je souhaite pouvoir jouer avec les rythmes et les géographies des lieux, prendre le temps de la rencontre. Le spectacle que j’imagine durera 24 heures et pourra être développé sur plusieurs quartiers, plusieurs villages d’un même territoire. Il impliquera des temps de collaboration avec des personnes, ainsi que l’installation d’éléments scénographiques visitables pendant plusieurs jours en amont de la représentation. Je souhaite créer un dialogue entre nos questionnements et les personnes de chaque territoire où nous jouerons. Plume va tout mettre en œuvre pour empêcher la destruction de sa cabane.Pendant le spectacle lui-même, et durant les semaines qui le précèdent, les habitants et/ou autres personnes de passage seront invités à apprendre des chants et des danses, à se confectionner des costumes pour prendre part au mouvement final du spectacle.
Ce spectacle s’implante à minima pendant une semaine sur son territoire d’accueil. Il a été pensé avec une implication des habitant.e.s le plus étendue possible. C’est pourquoi des Prologues beaucoup plus fournis ont été conçus et réalisés. C’est l’objet de NOS CABANES à retrouver sur ce site.
Benoît Mousserion
la participation des habitant.e.s
L’implication des spectatrices et spectateurs dans la cabane à Plume(s) est un élément fondamental de sa réussite. Toute cette démarche d’implication est à retrouver ICI.
Elle prend plusieurs formes:
créer et animer la bande d’ami.e.s de Plume, animer des ateliers pour préparer la marche des oiseaux, participer à la grande marche des oiseaux, apprendre l’incantation.
Pour réussir ces nombreuses participations nous proposons des tutoriels de toutes les étapes auxquelles les personnes peuvent participer. Ils permettent de s’approprier une partie des temps forts du spectacle pour vivre, avec nous, la rencontre avec Plume. Pour découvrir ces tutoriels cliquez sur sa description.
Vous pouvez confectionner vos propres costumes (imaginés par Elodie Gaillard) seul.e.s ou avec des adultes.
Vous pouvez apprendre en amont la musique (composée par Julien Padovani) du spectacle et le rejoindre avec votre instrument: pour la musique d’accueil, lors de la déambulation sur la première partie de la marche, la deuxième partie de la marche ou la troisième. Vous pouvez aussi apprendre l’incantation (sur les paroles de Sylvain Girault) fondamentale pour aider Plume. Toutes les partitions de ces morceaux sont disponibles sur demande.
Enfin un pas de danse (chorégraphiée par Laurent Falguiéras) vous permettra aussi d’accompagner Plume dans sa marche.
Production déléguée compagnie l’Homme debout
Une création coproduite par
COPRODUCTEURS / Les CNAREPs Sur le Pont/Cnarep et Nouvelle-Aquitaine, Eclat – Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public – Aurillac, Le Boulon – Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public – Vieux Condé, Atelier 231 – Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public – Sotteville-les-Rouen, Le Fourneau – Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public – Brest en partenariat avec le Centre culturel Athéna / Festival Méliscènes à Auray, Le Méta/Centre Dramatique National Poitiers – Nouvelle-Aquitaine, Centre de création Nil Obstrat..
INSTITUTIONS / La DGCA du Ministère de la Culture et de la Communication, la DRAC Nouvelle-Aquitaine, La Région Nouvelle-Aquitaine, La Ville de Poitiers, avec le soutien de l’Oara au titre de l’aide à la résidence de terrioire, avec le soutien de la SACD et de la DGCA / Résidences d’Auteurs – Ecrire pour la Rue, Cultures Connectées financées par La DRAC Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine. Demande en cours : Adami.
Benoît Mousserion est soutenu par IN SITU, plateforme européenne pour la création artistique en espace public, dans le cadre du projet (UN)COMMON SPACES, co-financé par le Programme Europe Créative de l’Union européenne.
Des résidences de territoire accueillies et financées par
PARTENAIRES / Sur le Pont/Cnarep en Nouvelle-Aquitaine et Les Fabriques RéUniES (Musicalarue et Lacaze aux Sottises) ; le PNR Landes de Gascogne, Musicalarue, la Forêt d’Art, la Communauté de Communes Coeur Hautes-Landes et le Conseil Départemental des Landes ; le Festival Ah ?; la Commune de Mourenx, la Communauté de Communes Lacq-Orthez en partenariat avec Lacaze aux Sottises ; le PNR Périgord Limousin
INSTITUTIONS / La DRAC Nouvelle-Aquitaine au titre des Fabriques ReUniES. Avec le soutien de l’Oara.