« Tous les noyaux des atomes qui nous constituent ont été engendrés au centre d’étoiles mortes il y a plusieurs milliards d’années, bien avant la naissance du Soleil. Nous sommes en quelque sorte les enfants de ces étoiles. ». Hubert Reeves
LIEN VERS LA PRÉSENTATION DE L’INSTALLATION SUR LE SITE DE L’AGORA
VIDÉO DE PRÉSENTATION DE L’INSTALLATION
Cette réflexion tout à la fois scientifique et poétique d’Hubert Reeves, inspire le travail de la compagnie depuis plusieurs années. Par cette phrase, l’astrophysicien place l’Humanité comme un élément physique de l’univers, un composé et un composant, quelque part entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Nous ne sommes pas au centre de l’univers, nous sommes l’univers. Nous ne sommes pas au centre du monde, nous sommes le monde.
L’installation animée que nous avons réalisée propose de rentrer à l’intérieur de la tête d’un personnage gigantesque. Nous imaginons qu’il s’agit d’un.e enfant d’une dizaine d’années. Pour signifier cette idée, nous avons positionné deux grands yeux en vitrine du théâtre. Ces yeux sont ceux de l’enfant. Il regarde le monde paisiblement, ses yeux bougent très lentement de manière aléatoire de gauche à droite. Ils observent les passants.
Lorsque le visiteur entre dans la pièce qui se situe derrière les yeux, il pénètre à l’intérieur de la tête de l’enfant, une sorte d’observatoire. Nous y proposons une ambiguïté ludique entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Chaque élément de l’installation est une illustration poétique de cette ambiguïté.
attention aux fourmis
ne pas les écraser
le mardi 1er décembre j’ai compté 39 fourmis
L’installation s’ouvre sur cette inscription au mur. Nous avions envie de faire exister l’enfant dans lequel nous sommes, de sentir sa présence. Nous avons donc réalisé plusieurs dessins et inscriptions sur les murs, comme si cet enfant avait pu écrire sur les parois de sa propre tête. Haha, c’est fantastique l’imaginaire ! En fait, pour nous, c’est un peu comme si sa tête était sa cabane. D’ailleurs c’est bien cela une cabane, l’endroit intime où peut se développer une part de notre imaginaire, et l’inverse aussi, l’imaginaire peut parfois être un endroit où se réfugier, comme dans une cabane.